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Bonsoir,
Un couple à la ville comme à l'écran. RIP à vous deux…
Les paroles de cette parodie pied-noir de Guy Bedos et Sophie Daumier :
[Lucette Sahuquet] J'suis sûre que ça va être bien, ce bal des postiers. C'est plein de monde. Avec toutes ces guirlandes, c'est féérique.
[Robert Castel] Oh. Regarde comme elle me regarde, la fille. J'ai envie de l'attaquer, qu'est-ce que je risque ?
[Lucette Sahuquet] Purée ! L'autre dimanche, Marie, t'es pas venu danser, y avait de l'ambiance !
[Robert Castel] Comment il se jette sur les filles, le type ! Comme des morfals ! C'est comme samedi dernier. Samedi dernier, j'avais une touche avec une fille comme une maison. Bon. Je me lève pour l'inviter. Lui, il se jette sur elle, tu sais ! C'est pas un bal ! C'est les Jeux Olympiques, dis ! Alors, moi, le prochain tango, je fonce, hein. Le premier qui me dit quelque chose, j'lui file un pain ; le mur lui en donne un autre.
[Lucette Sahuquet] Celui-là , s'il vient me chercher, je lui refuse d'avance. Autrement après il va s'en croire.
[Robert Castel] Au paso doble, je vais lui faire deux pas de sortie. La fille, elle va me tomber comme une fleur, dis.
[Lucette Sahuquet] J'ai bien fait de venir de bonne heure, hein. Comme ça, j'ai une chaise. Après la valse, j'pourrai bien me reposer.
[Robert Castel] J'ai mis mon costard neuf, dis. Je vais faire un ravage. Oh mais je n'ai pas assez mis de gomina ! J'ai piqué les Ray-Ban en arrière, là , humpf.
[Lucette Sahuquet] Marie-France, elle n'a pas voulu avec moi. Total : j'suis sûre qu'elle doit faire tapisserie à sa surprise-partie. Tant pis pour elle, hein ! Moi, je l'ai avertie.
[Robert Castel] Moi, je l'ai dit à Maurice : Oh, vingt-cinq louis, oh c'est cher, même pour le finale de la coupe. Surtout si c'est un match nul. Hein. J'lui ai dit : Vaut mieux que tu viennes danser avec moi. Lui, il m'a dit : Au bal, ça fait cinq dimanches que je viens avec toi, ah qu'on est debout, j'ai attrapé des crampes, hé. Au moins, moi, au stade, j'vais récupérer.
[Lucette Sahuquet] Moi, au bal, j'profite bien. J'suis toujours la première arrivée, la dernière partie.
[Robert Castel] Oh ! J'crois que j'ai un ticket avec l'autre fille là -bas, dis. Il est minable, son cavalier. Le costume qu'il a mis, on dirait un cataplasme, hé.
[Lucette Sahuquet] Oh c'lui-là ! Depuis tout à l'heure, ils arrêtent pas de me regarder. Moi, j'aime pas danser avec des plus petits que moi, alors. Mais dans ces bals, c'est toujours la même chose, hein ! Après ils vont venir me chercher tous à la fois puis moi, j'saurai plus donner de la tête.
[Robert Castel] J'crois que je vais casser la baraque aujourd'hui. Oh mais attention, faut pas qu'j'danse trop, dis oh ! Mercredi, j'ai entraînement, dis ! Peut-être que dimanche prochain, je jouerai comme remplaçant.
[Lucette Sahuquet] Quand même, il est pas mal, ce jeune homme. S'il vient me chercher, je le refuse pas, le pauvre. Autrement après, il va croire que je fais du chiqué.
[Robert Castel] Elle me mange des yeux, la fille, dis. Après le tango, direct j'lui file un rencard, hein. Après le rencard, je l'emmène au ciné, hé. Il me reste mille balles, mettons deux places à trois cents, ça fait six cents, j'donne vingt balles à l'ouvreuse ; et même si on boit un coup, il me reste encore pour prendre le bus.
[Lucette Sahuquet] Oui ! Mais si j'accepte le rendez-vous, faut pas qu'il croit que c'est arrivé, hein ! Faut d'abord qu'il monte à la maison voir ma mère !
[Robert Castel] Moi, je l'avertis. Moi, je l'avertis d'entrée ! Si elle veut que je monte chez elle, je la laisse tomber. Y en a comme ça qui me courent derrière dans le quartier, dis !
[Lucette Sahuquet] Ma cousine, elle s'est fiancée dans un bal. Il est fou d'elle, son fiancé.
[Robert Castel] Quand elle va venir m'attendre à la sortie de l'atelier, il va devenir fou, Maurice, oh. Quand il va voir ce morceau, dis, vafa.
[Lucette Sahuquet] Oh, si mon frère, il sait que je marche avec un garçon, il me tue ! Après tout, comment faire ?
[Robert Castel] Si mon père, il sait que je fréquente une fille comme ça, dis. Oui mais c'est pas de ma faute si les filles, elles sont derrière moi ! Dis, euh, pff.
[Lucette Sahuquet] Quand je pense à Marie-France, la pauvre. Qu'est-ce qu'elle doit pas s'ennuyer à sa surprise-partie ! Toute seule sur une chaise.
[Robert Castel] Si j'aurais fait le match aujourd'hui, dis, j'aurais marqué deux buts, deux penaltys. J'les rentre direct, les penalties !
[Lucette Sahuquet] Voilà , tiens ! Le bal, il est fini. Et ma robe, elle est toute froissée d'être restée assise. Dimanche prochain, je mettrai ma jupe en tergal. Pour le bal, c'est plus pratique, hein.
[Robert Castel] Regarde-les, dis ! Regarde-les, dis ! Chacun, il sort avec sa fille ! Ils sont pressés de partir, hein. Ca se voit qu'ils aiment pas la danse, hein ! Ils sont pas comme moi, hein ! J'suis sûr qu'ils reviendront pas dimanche prochain, va !
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