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Fiche disque de ...
Eddy Mitchell - Conte du père Moine (O.K. Coral)
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Titre : Conte du père Moine (O.K. Coral)
Année : 1974
Auteurs compositeurs : C. Moine
Durée : 2 m 22 s
Label : Polydor
Référence : 523094 2
Présentation : Extrait de l'éphémère émission de France-Inter "En attendant que ça se passe".
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Paroles
Wyatt Earp, le célèbre shérif de l'ouest, regardait non sans appréhension le pâle soleil de l'Arizona se lever au-dessus de sa bonne ville de Tombstone. Il se moucha bruyamment afin de réveiller ses frères qui dormaient dans son bureau. Bon gré mal gré, ils se levèrent et coururent s'ébattre dans la fraîche rosée de ce matin historique. De son côté, Doc Holliday préparait ses armes, il les nettoyait à l'aide d'un sirop des Vosges qu'il employait en premier lieu pour soigner sa toux légendaire. Il mit son pistolet à crosse de nacre dans son étui brodé spécialement pour lui par la manufacture de dentelle de la ville du Puy en Auvergne, située près de la célèbre station thermale qui porte pour nom La Bourboule, où il rêvait d'aller un jour s'y faire faire une petite cure.
- Lorsque j'étais tout petit, j'allais passer un mois dans cet endroit en colonie de vacances et qu'est-ce que j'ai pu m'y emmerder. Enfin bref. -
Doc Holliday enfila ses chaussettes, mit ses bottes du dimanche, posa son entonnoir sur sa tête, mit son chapeau et partit à la rencontre de son vieil ami Wyatt Earp. Les salutations furent très courtes. Chacun savait qu'il était dans le domaine du possible que l'un d'eux n'entende pas sonner les douze coups de midi en ce matin qui allait devenir sanglant mais historique, comme je vous l'ai déjà dit 172 mots plus haut.
Doc, Wyatt et ses frères se dirigèrent d'un pas lent mais décidé, quoique altier sans être militaire, tout en étant résolu, vers l'enclos de O.K. Corral où les attendait le destin.
En l'occurrence, le destin s'appelait Ike Clanton. Inutile de vous le présenter : il est laid, méchant, fourbe, il mange les petits poucets, ses crottes de nez et douze Indiens au petit-déjeuner.
Wyatt Earp se dirigea vers lui afin de mettre d'accord sur les règles de ce règlement de compte. Les deux hommes ne se quittaient pas du regard tout en allant l'un vers l'autre. Leurs yeux fixes ne sourcillaient pas, ce qui est très gênant pour la rétine, car dans ces régions poussiéreuses on a vite fait d'attraper un compère-loriot si on ne sourcille pas du tout. Enfin chacun fait ce qu'il veut avec ses affaires. Les deux hommes étaient maintenant face à face, au risque même de loucher. Wyatt baissa les cils, Clanton aussi. Ils se jetèrent dans les bras l'un de l'autre et échangèrent un long baiser mouillé brûlant de passion.
Transcripteur : Dam-Dam
Paroles en attente d'une autorisation des ayants droit.
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