morphee Le 27/11/2016
Titre aux paroles aussi simplistes et godwiniennes qu'une chanson des Bérus mais qui ont le mérite d'avoir été prémonitoires…
Le CV du dictateur libyen est tellement fourni en matière de plans barbouzes et de terrorisme d'état qu'il m'a fallu replonger dans la géopolitique des années 1980 pour savoir dans quel contexte ce titre avait été écrit : c'était en tout cas avant les sordides attentats de Lockerby (1988) et du DC10 d'UTA (en 1989), mais durant un climat "tendu" marqué par le boycottage de la Libye imposé par les Etats-Unis, l'attentat de la discothèque de Berlin-Ouest qui a généré, ou plutôt justifié, la riposte reaganienne nommée opération "El Dorado Canyon" en avril 1986, et également le détournement sanglant d'un vol Pan AM la même année.
Tout le reste de l'album est fortement marqué par l'actualité de l'année 1986 (Soviet supreme, autre candidat sérieux au programme "politiquement bidesque" parle du spectre des euromissiles et de Gorbatchev ; "22" parle de la police de Pasqua et la bavure de Gilles Burgos ; "19 juin 1986" parle de la mort de Coluche). Plus une chanson à la gloire des grand prix de Formule 1.
Bref, ou comment écrire un album en regardant les infos et la télé.