Un grand soleil noir tourne sur la vallée
Cheminées muettes, portails verrouillés
Wagons immobiles, tours abandonnées
Plus de flamme orange dans le ciel mouillé
On dirait, la nuit, de vieux châteaux forts
Bouffés par les ronces, le gel et la mort
Un grand vent glacial fait grincer les dents
Monstre de métal qui va dérivant
J'voudrais travailler encore, travailler encore
Forger l'acier rouge avec mes mains d'or
Travailler encore, travailler encore
Acier rouge et mains d'or
J'ai passé ma vie là , dans ce laminoir
Mes poumons, mon sang et mes colères noires
Horizons barrés là , les soleils très rares
Comme une tranchée rouge saignée sur l'espoir
On dirait le soir des navires de guerre
Battus par les vagues, rongés par la mer
Tombés sur le flan, giflés des marées
Vaincus par l'argent, les monstres d'acier
refrain
J'peux plus exister lÃ
J'peux plus habiter lÃ
Je sers plus à rien, moi
Y'a plus rien à faire
Quand je fais plus rien, moi, je coûte moins cher
Que quand je travaillais, moi, d'après les experts
J'me tuais à produire pour gagner des clous
C'est moi qui délire, ou qui devient fou ?
J'peux plus exister lÃ
J'peux plus habiter lÃ
Je sers plus à rien, moi
Y'a plus rien à faire
refrain ad lib
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Une des merveilles de notre grand Nanard!
Pour illustrer ce bijou, voici une version live, avec plusieurs centaines de choristes, pour laquelle j'ai un faible, tant elle pourrait faire le frisage, la mise en plis, l'épilage des sourcils et le bronzage d'un chauve albinos.
https://www.youtube.com/watch?v=WlXWxOw5Bck
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