Bonjour J'écris des textes.
Peuvent-ils vous intéresser ?
Merci
Henri ======> derzou13@yahoo.fr
1-LE MIRACLE DE L'AMOUR
T'aimer sans te connaître
T'aimer sans t'avoir vue
C'est le miracle à naître
Des souvenirs perdus
T'aimer sans Dieu ni maître
T'aimer sans retenue
C'est garder la fenêtre
Ouverte sur les nues
Mais qui es-tu belle inconnue
Toi qui dors à mes côtés
Et qui joues à l'ingénue
Dans le chaud matin d'été
T'aimer sans te soumettre
T'aimer sans te priver
C'est un jamais peut-être
A ton âme rivé
T'aimer sans disparaître
T'aimer sans renoncer
C'est la surprise d'être
Parfois à tes côtés
Mais qui es-tu fille du vent
Toi qui rêves à l'infini
Et qui t'éveilles doucement
Dans le calme de la nuit
T'aimer sans te permettre
T'aimer sans te prier
C'est un silence à mettre
Au bout de l'encrier
T'aimer sans comparaître
T'aimer sans t'accuser
C'est l'amour fou du maître
Au regard amusé
Mais qui es-tu ma douce reine
Toi qui ne me laisses pas le choix
Et qui m'entoures si sereine
Dans le secret de tes émois
T'aimer de tout mon être
T'aimer en liberté
C'est la joie de connaître
Le bonheur d'être aimé.
2-SANS TOI
Sans toi
le soleil disparaît
Dans l'hiver de mes pensées
Sans toi
le ciel s'enfuit
Dans le vide de mes nuits
Et je me perds dans l'infini
Où je te cherche dans un cri
Sans toi
le temps s'endort
Dans les songes de ton corps
Sans toi
la vie s'immole
Dans le creux d'une obole
Et je me cache dans le noir
Où je te cherche sans espoir
Sans toi
mon cœur sommeille
Dans les sorties de veille
Sans toi
l'amour est froid
Dans la nef sans beffroi
Sans toi
mon âme est morte
Dans la cour des eaux-fortes
Sans toi
le matin est blême
Dans le café sans crème
Sans toi
mon cœur dérive
Dans la mer des Maldives
Sans toi
je me dérobe
Dans l'impasse de l'aube
Sans toi
je crois survivre
Dans l'apparence ivre
Sans toi
je m 'imagine
Dans le fond de la mine
Sans toi
je perds le nord
Dans l'immensité grise
Sans toi
je rentre au port
Dans le froid et la brise
Sans toi
je ne suis rien
Dans la vie dans la mort
Sans toi
je ne suis rien
Dans le temps des remords
3-SEUL
Refrain : Et je me dis
Que la vie, Que la vie
Ne tient qu'Ã un fil
Ne tient qu'Ã un fil
Seul, dans la rue, sans mobile
Je marche d'un pas tranquille
A la recherche d'un sourire
Qui flotte parmi les rires
A la terrasse d'un café
Seul, dans ma très belle ville
Je joue à face ou pile
Sur les trottoirs de mon destin
Qui me convie au festin
Des hasards de la vie
Seul, je ne me fais pas de bile
Pour tendre ma sébile
Aux bonnes volontés
Et aux âmes bien nées
Qui pourront nous sauver
Seul, motivé, invisible
J'accoste les édiles
Pour leur parler sans fard
De tous les avatars
Trop souvent oubliés
Seul, allongé immobile
J'éteins les images débiles
Qui donnent à la réalité
Un parfum délité
Et la couleur de l'ennui
Seul, allongé, immobile
Je songe aux valets serviles
Qui crachent leur pouvoir
Pour entrer dans l'histoire
Sans y être invités
Seul, colosse aux pieds d'argile
J'admirais tes gestes graciles
Quand tu étais à mes côtés
Quand tu étais l'éternité
De mon enfance qui n'est plus
4-QUAND ON N'A PLUS VINGT ANS
Quand on n'a plus vingt ans
Les souvenirs d'enfance
S'enfuient au gré du vent
Et des années qui passent
Quand on n'a plus vingt ans
Les raisons d'espérance
Se perdent au fil du temps
Et des murs de silence
Quand on n'a plus vingt ans
Les souffles d'insouciance
Ne changent pas de camp
Mais de courtes distances
Quand on n'a plus vingt ans
Et le cœur en malchance
Mais l'esprit conquérant
Dans un monde en balance
Quand on n'a plus vingt ans
Et qu'on est sans défense
Qu'il en devient gênant
De demander audience
Quand on n'a plus vingt ans
Pleuvent les repentances
Et les coups aux tympans
Des gens sans importance
Quand on n'a plus vingt ans
Les conflits de jactance
S'estompent dans le sang
Des enfants d'innocence
Quand on n'a plus vingt ans
Un monde de non-sens
S'élève dans l'argent
Et dans l'appartenance
Quand on n'a plus vingt ans
Et que le froid nous tance
De son souffle puissant
Qui hurle sans cadence
Quand on n'a plus vingt ans
Mais le courage dense
Et le corps défendant
A toutes les engeances
Quand on n'a plus vingt ans
Et de la résistance
A l'idiotie des gens
A leur pâle existence
Quand on n'a plus vingt ans
Mais le cœur d'allégeance
Aux principes d'antan
Et à l'idée de France
Quand on n'a plus vingt ans
Et des rêves Byzance
Et des projets ardents
Qui défient l'impatience
Quand on n'a plus vingt ans
La soif de connaissances
Promène le quidam
De Bali à Florence
Quand on n'a plus vingt ans
Mais l'âme et la conscience
D'un chevalier servant
D'un monde d'apparence
Quand on n'a plus vingt ans
C'est la vie qui commence
A presque cinquante ans
Quand ce siècle s'avance
5-JE SAIS
Je sais de ton enfance les peines et les pleurs
Je sais de ton corps les silences et la nuit
Je sais de ton âme les questions et les peurs
Je sais de ton cœur les raisons et la pluie
Je sais tes secrets de tendresse et de joies
Que tu gardes au plus profond de toi
Je sais ton esprit jamais en repos
Que tu habilles de riches oripeaux
Je sais ta nature tourmentée et profonde
Et le pas trébuchant de tes sentiments
Je sais ta soif de caresses mais pas de boniments
Ton plaisir d'être aimée sans le dire à la ronde
Je sais tes blessures entre doute et espoir
Qui s'enfuient dans le noir d'un jardin sans sommeil
Pareilles à la rosée qui scintille au soleil
Pour fondre dans les prés au milieu d'un Renoir
Je n'ai que mon Amour à te donner
Et tous les peut-être, les j'aurais dû
Ne changeront rien aux océans ardus
Où nous pourrions tout perdre sans jamais pardonner
Je sais nos cœurs en lutte qui sombrent en bataille
Dans les champs de la vie, devant les forteresses
Que toi et moi on dresse
Comme des enfants qui cherchent la chamaille
Je sais ta peur d'être aimée que tu réclames sans cesse
Qui m'entraîne immobile avec mes maladresses
Le bonheur qui nous fuit et ne tient ses promesses
Las de nous courir après tant de prouesses
Je voudrais révéler l'Amour que tu tais
Ce sentiment cruel pas toujours mérité
Epiant dans tes yeux ton âme à l'abandon
Qui me dirait je t'aime quelles qu'en soient les raisons
Puisses-tu faire que ta vie rayonne
Du bonheur d'aimer et d'être aimée
Sans oublier tes rêves et ta liberté
Mais en gardant dans ton cœur la chaleur de l'automne
6-JE N'AI JAMAIS SU
Je n'ai jamais su lire
Dans l'éclat de tes yeux
Mais je ne sais te dire
Pourquoi je suis heureux
Je n'ai jamais su prendre
Le temps de te parler
Mais je ne sais te rendre
Tout ce que tu m'as donné
Je n'ai jamais su t'offrir
Le meilleur de mon temps
Mais je ne sais souffrir
Ton absence longtemps
Je n'ai jamais su te plaire
Quand tu le désirais
Mais je ne sais quoi faire
Pour enfin te garder
Et mes baisers s'envolent
Par-dessus ton épaule
Papillons du bonheur
Messagers de nos cœurs
Je n'ai jamais su lire
Dans l'éclat de tes yeux
Mais je ne sais te dire
Pourquoi je suis heureux
Et le soir qui t'appelle
me quitte sans prière
et seul, je désespère
de notre amour rebelle
Le temps s'enfuit toujours
Sur ses vagues discrètes
Et mes pensées secrètes
Me bercent jusqu'au jour
Te retrouver enfin
pour s'aimer davantage
D'un amour sans nuage
Jusqu'au petit matin
7-GERONIMO
Refrain
Je suis le fils du vent
Qui chevauche les cieux
Sur mon mustang d'argent
Je défie tous les dieux
GERONIMO, GERONIMO
GERONIMO, GERONIMO
Pourquoi es-tu venu toi, le Blanc inconnu
Avec tes chariots d'espoir tirés par la misère
Tu rêvais de bonheur et de nouvelles terres
Pour toi et ta famille, tes enfants aux pieds nus
Vous avanciez, nombreux, dans la plaine sans fin
Bravant le froid cruel ou la chaleur torride
Vous priiez votre Dieu pour ne plus avoir faim
Qu'Il vous épargne encore des fièvres typhoïdes
Les cadavres du jour vous tenaient lieu d'escorte
Et, si près de la Terre Promise, vous résistiez toujours
Guidés par votre foi qui vous ouvrait la porte
D'un paradis lointain, d'un paradis d'amour
Au terme du voyage vous étiez arrivés
Vos tentes de fortune et vos maisons de bois
Surgirent sur nos terres jusque dans nos forêts
Bousculant nos esprits comme des hyènes aux abois
Montés sur votre cheval de fer capricieux
Vous vîntes toujours plus nombreux
Ne tuant le bison que pour vous divertir
Nous privant de la chair utile à nous nourrir
La famine sur mon peuple venue sema la discorde
Et nous trouva tous unis dans la grande révolte
Contre toi, l'homme Blanc, habile de ta corde
Qui signa avec nous des papiers désinvoltes
La fierté de mon peuple et ses droits bafoués
Nous mena à la guerre qui dura cent années
Et les peuples iroquois, navajos ou apaches
Affamés dans le froid ne furent jamais lâches
En mille huit cent quatre-vingt-onze et dans le déshonneur
l'espoir s'en est allé et mon peuple fier et courageux
Perdit son âme et connut le malheur
De t'avoir rencontré sur les chemins de jeux
Aujourd'hui, mon peuple se cache du soleil
Décimé par l'alcool, souffrant de pauvreté
Mais la Nation Indienne a fini son sommeil
Et combat pour ses droits de vivre en liberté.
8-LE BONHEUR
Le bonheur n'est pas une revanche
A prendre sur l'enfance et les chemins d'école
C'est la passion assouvie et l'entente complice
C'est faire fi des différences
C'est unir ce qui sépare
Le bonheur n'est pas une visite d'église
Où les badauds dans des lieux qu'ils respectent
Devisent les icônes d'une piété suspecte
C'est prendre des chemins
Qui mènent au supplice
Et parfois au bûcher des vanités rebelles
Le bonheur n'est pas l'ignorance
L'égoïsme et l'intérêt
C'est l'abandon de ses défenses
La baisse du pont-levis
La montée au donjon, la ruée vers le ciel
Le bonheur n'est pas la prison
Un tribunal pour mauvais garçons
C'est la liberté du cœur
Le souffle du vent couchant les champs de blé
C'est le cri d'un coucou le soir, au crépuscule
Le bonheur n'est pas le chant du coq
Où le traître et perfide
Complote dans le noir et aiguise sa haine
C'est le cri d'amour qui reste dans la gorge
C'est la chaleur du corps qui réchauffe les sens
C'est les yeux fatigués et le calme repos
De la mort de l'esprit et de l'âme en errance
Le bonheur n'est pas la conscience
C'est l'insouciance du lendemain
C'est se tenir par la main
C'est arrêter le temps par un baiser furtif
C'est caresser le corps avec des yeux lascifs
Le bonheur n'est pas la solitude
C'est être deux dans le froid ou la tourmente
Sous la lune ou sous la tente
Sous la houle ou sur la vague
C'est se promener la main dans la main
C'est se faire du pied sous la table d'un café
Le bonheur n'est pas l'indifférence
C'est promettre et tenir
C'est penser et vouloir
C'est oser et pouvoir
C'est comprendre et apprendre
C'est pardonner sans offenser
C'est croire en l'autre
C'est l'imaginer
C'est lui parler en pensée
C'est devenir esclave d'un sentiment de paix
C'est sourire à la vie
C'est siffler à tue-tête
C'est poser la main sur tes genoux
C'est poser mes lèvres sur ta bouche
C'est respirer ton parfum
C'est me perdre dans tes bras
C'est le soleil ardant aux senteurs de thym
C'est le rocher s'offrant à toutes les mains
C'est le grillon chantant dans les prés endormis
C'est la rivière joyeuse ondulant dans les bois
C'est l'écoute de l'autre
C'est le pardon et l'humilité
C'est le geste apaisant
C'est le regard d'Amour
C'est le cœur palpitant
Le bonheur n'est pas loin
C'est l'instant qui passe
C'est l'échange d'un regard
C'est le rire enchanteur
C'est la joie des enfants
C'est le pourquoi et le comment
C'est le ying et le yang
Le bonheur ce n'est pas la souffrance
Ni le sacrifice
C'est le partage
C'est se retourner pour voir l'être aimé
C'est sentir sa présence
C'est contempler son corps
C'est aimer en silence
Le bonheur n'est pas une étincelle
C'est croire à l'éternité
C'est avoir des projets
C'est ne pas savoir se quitter
C'est apprendre à s'aimer
C'est se retrouver
C'est accepter l'absence
C'est encourager
C'est proposer
C'est la légèreté
C'est la connaissance
C'est partir
C'est revenir
C'est bouger
Il faut savoir le saisir avant qu'il ne file
9-TU ES
Tu es ma joie ma ritournelle
mon bonheur et mon avenir
Et ta jeunesse est éternelle
Dans ton cœur et ton sourire
Tu es ma foi ma plénitude
ma passion et mon errance
Et ta beauté est multitude
Dans ton âme et ta conscience
Tu es ma lutte mon étendard
ma vérité et mon espoir
Et ta force est ton regard
Dans ton corps et ton histoire
Tu es mon chant mon tatouage
mon doute et ma souffrance
Et ta joie est ton courage
Dans tes yeux et ton silence
Tu es ma voie ma certitude
mon orgueil et ma fierté
Et ton bonheur est ta quiétude
Dans ta vie et ton
10-QUAND TU VIENDRAS
Quand tu viendras le soir me voir sans crier gare
Guidée par ton désir et poussée par la peur
Les yeux remplis de joie et le cœur au hasard
Je t'ouvrirai, troublé, les portes de mon cœur
Quand tu viendras vers moi les yeux dans le brouillard
Le corps insatisfait et l'esprit en bataille
Des obscures pensées qui la nuit te tenaillent
J'apaiserai tes sens jusque dans ton regard
Quand tu viendras vers moi la démarche câline
Les jambes dénudées haut lieu de découvertes
Mon cœur rempli d'amour devant cette opaline
J'aimerai ta grâce et tes manières expertes
Quand tu viendras vers moi le sourire radieux
La couleur émeraude de ton regard curieux
Mon âme esseulée bondira sans effort
Je ne verrai que toi dans la foule dehors
Quand tu viendras me voir le soir sans prévenir
Tes pensées plein la tête et l'esprit revanchard
Mon cœur battra de l'aile quand prête à me honnir
Tu partiras décidée sans jeter un regard
Quand je viendrai te voir dans le creux de mes rêves
Les souvenirs finiront dans la nuit d'un silence
Et quand finalement on aura fait la trêve
Je t'oublierai souvent durant ta longue absence
11- L'INCONNUE
Mais qui es-tu belle inconnue
Toi qui dors à mes côtés
Et qui joues à l'ingénue
Dans le chaud matin d'été
Mais qui es-tu fille du vent
Toi qui rêves à l'infini
Et qui s'éveilles doucement
Dans le calme de la nuit
Mais qui es-tu ma douce reine
Toi qui ne me laisses pas le choix
Et qui m'entoures si sereine
Dans le secret de tes émois
Mais qui es-tu mon horizon
Toi qui finis dans un miroir
Et qui me donnes de l'espoir
Dans l'eau trouble des raisons
Mais qui es-tu ma tarentelle
Toi qui danses dans les cieux
Et qui m'apparais si rebelle
Dans le songe de mes yeux
Mais qui es-tu ma destinée
Toi qui sillonnes mes désirs
Et qui me fuis à pas feutrés
Dans le brouillard de nos plaisirs
Mais qui es-tu mon rêve fou
Toi qui ignores ma ferveur
Et qui me jettes sans le sou
Dans les lettres du facteur
Mais qui es-tu belle inconnue
Toi qui veilles sur mon cœur
Et qui m'annonces ta venue
Dans les chemins de l'âme sœur
Tu es celle que j'attendais
Dans le miracle de l'amour
Tu es celle que j'espérais
Dans les tourments de tous les jours
12-PRES DE TOI
OU JE TE REGARDE ENDORMIE
Je te regarde endormie, dans tes rêves
que le soleil caresse sans trêve
bercée par la brise tu n'es plus lÃ
et je t'envie tout près de toi
tes cheveux de feu ruissellent des éclairs
sur ton visage doux aux joues claires
Et l'ombre de ton corps
au pied duquel je dors
Pourquoi faut-il s'attendre et se voir
Quelquefois en passant, plutôt le soir
Je ne peux que t'aimer en silence
d'un amour séparé à la bonne distance
Tu me rejoins quand tu le peux
je te retrouve quand tu le veux
Pour être heureux
Pour être deux
Et le soir qui t'appelle
me laisse en prières
et seul, je désespère
sur notre amour rebelle
Tu me rejoins quand tu le peux
je te retrouve quand tu le veux
Pour être heureux
Pour être deux
Tu es mon cœur mon tatouage
mes doutes et mon courage
et quand je te vois enfin
mon âme s'envole
au gré du vent marin
Et quand tu n'es pas lÃ
mon cœur se brise
sur les écueils de la nuit
13-LES ENFANTS QUI NE REVENT PLUS
J'ai voyagé, j'ai vu du monde
Des braves gens, des choses immondes
De l'opulence affichée
A la misère que l'on tait
Mais dans leurs yeux au regard noir
J'ai cru voir briller l'espoir
Avec leurs mains, avec leur cœur
Ils cherchent, pieds nus, dans le froid
Parmi les immondices de la ville
De quoi survivre chaque jour
Les enfants qui ne rêvent plus
Avec leurs bras, avec leur sang
Ils filent, ils tissent, ils fabriquent
Dans les ateliers de misère
Des tapis, des chaussures ou des briques
Les enfants qui ne rêvent plus
Avec leurs dos, avec leurs bras
Ils portent, en héritage, la souffrance
Dans leurs regards emmurés
De n'avoir pas connu l'enfance
Les enfants qui ne rêvent plus
Avec leurs corps, avec leurs âmes
Ils cherchent en vain l'avenir
Dans l'horizon des détritus
Qui s'échappent sous leurs pas
Les enfants qui ne rêvent plus
Avec leur rage, avec leurs cris
Ils portent en bandoulière
Le poids de leur conscience
Sur les massacres du silence
Les enfants qui ne rêvent plus
Avec leurs doutes, avec leurs mots
Ils ont perdu toute confiance
Dans les hommes qu'ils vénèrent
Et qui s'emparent de leurs corps
A l'abri de leurs prières
Les enfants qui ne rêvent plus
Avec leurs peines, avec leurs peurs
Sans enfance, sans amour
Ils ne vivront pas longtemps
Les enfants qui ne rêvent plus
14-A CEUX QUI TE DISENT
A ceux qui te disent
Que rien n'est important
Qu'il faut vivre chaque instant
Réponds-leur Rabelais, Montaigne ou Pascal
A ceux qui te parlent
De liberté, de respect et d'amitié
De bonheur, de fraternité
Réponds-leur Hugo, Neruda ou Mandela
A ceux qui te crient
Qu'il est vain de résister
Qu'il faut se taire
Réponds-leur Gandhi, Palden Gyatso
A ceux qui te retiennent
Noyés dans leurs antiennes
Et leurs rêves oubliés
Réponds-leur liberté, nature et beauté
A ceux qui te mentent
Pour garder le pouvoir
Pour faire de l'argent
Réponds-leur mépris, justice et honneur
A ceux qui t'accusent
Sans aucune preuve
Avec haine et violence
Réponds-leur force, sagesse et sérénité
A ceux qui t'enferment
Dans leurs pensées douteuses
Et leurs idées malsaines
Réponds-leur rigueur, respect et raison
A ceux qui t'aiment
Dans leur cœur
Et dans leurs pensées
Réponds-leur amour, passion et amitié
15-PASSE SIMPLE
Tu es passée dans ma vie comme un météore
Avant de regagner ta lointaine galaxie
Et si je pense à toi encore
Mon cœur se promène toujours à l'infini
Tu m'avais accueilli dans tes yeux émeraude
Ou brillaient mille feux entre doute et espoir
De ne pas se donner telle une âme penaude
Qui n'en peut de souffrir surtout quand vient le soir
Tu m'avais guidé vers tant de belles choses
Qu'on partageait tous deux avides d'aventures
Sur les parois de pierre ou dans la neige dure
Que chauffait le soleil à l'heure de la pause
Je t'enviais ta grâce et ta ténacité
Mon regard te cherchait même dans l'obscurité
J'écoutais ton souffle j'épiais tes mouvements
Quand près de moi tu t'endormais vraiment
Et le fleuve tranquille nous a séparés
Chacun est parti de son côté
A la recherche du bonheur
Qui se cache dans le cœur
Les sentiments que l'on éprouve
Ne sont pas toujours partagés
Et toutes les raisons que l'on trouve
Ne suffisent pas à l'expliquer
C'est la vie et ses secrets
Ses tourments et ses souffrances
Qui nous guident dans le vrai
Qui nous donnent une chance
Je cours vers toi à perdre haleine
Et le souffle court, le cœur battant
Je te dis cent fois je t'aime
Mais seul ton silence se répand
Et dans la tendresse de tes yeux
Je voudrais lire ton bonheur
D'avoir pu enfin trouver
L'homme dont tu as toujours rêvé
16-LA FILLE DU VENT
Toi, la fille du vent
Poussée par l'aventure
Tu voyages souvent
Dans tes rêves d'azur
Dans le cœur de gréements
Aux frêles déchirures
La vie est bien trop courte
Pour parcourir la terre
Et voler ses mystères
A l'abri d'une yourte
Tu sillonnes le monde
En quête d'absolu
Des chemins à la ronde
Aux livres déjà lus
La vie est bien trop courte
Pour vivre ses passions
Et les jours d'illusions
Sont autant de déroutes
Tes yeux émeraudes
Libèrent mille feux
Et ton âme minaude
Dans le ciel capricieux
Et ton regard lointain
Avide de bonheur
Se referme incertain
Dans les secrets du cœur
Si la vie et la nature
Ont le vide en horreur
Rien ne vaut l'aventure
Et ses sautes d'humeur
22/09/2004
17-DANS
Dans le bleu de tes yeux
J'ai côtoyé les dieux
Dans le matin du jour
J'ai vu naître l'amour
Dans le creux de tes reins
J'ai noyé mon chagrin
Dans le cri de tes nuits
J'ai oublié l'ennui
Dans la joie de ton cœur
J'ai trouvé le bonheur
On s'était quitté sans se retourner
Dans le froid de novembre
Quand les arbres pleuraient
Et dans l'horizon brouillard
Tu es partie sans crier gare
18-ESPOIR
Quand la rosée du matin disparaîtra
Dans les champs de l'automne
Quand le vent nouveau renaîtra
Sur les clochers qui sonnent
Tu reviendras
Quand le soleil s'en ira
Sur les vagues de l'ennui
Quand le chœur s'emplira
Des chants de minuit
Tu reviendras
Quand le froid te saisira
Dans ta forêt d'images
Quand l'étoile te guidera
Dans le ciel sans nuages
Tu reviendras
Quand l'amour glissera
Dans le creux de tes nuits
Quand l'espoir frappera
A la porte de ta vie
Tu seras lÃ
19- PREMIER AMOUR
J'aime m'abreuver, fontaine à ton sourire
Où s'irisent nacrées des perles d'avenir
Et tes yeux rieurs, miroirs mélancoliques
Libèrent mille feux à l'âme bucolique.
Le son de ta voix, volubile sirène
Etreint mon cœur à l'impassible arène.
20-LE LIT
S'il y a un meuble qui nous accompagne toute notre vie
De notre naissance à notre mort, c'est bien le lit
Le lit de nos parents dans leur chambre secrète
Le lit des sages-femmes où l'on vient à la fête
Le lit de notre enfance qu'on partage en cachette
Le lit de la jeunesse aux étreintes discrètes
Le lit de notre vie où se touchent nos têtes
Le lit d'hôpital où la maladie guette
Le lit des vieux parents qui partent en retraite
Le lit de silence où la vie nous regrette
Le lit de mort qui refuse perpette
Le lit d'éternité où l'âme est guillerette.
21-MARSEILLE
Marseille qui naquit sur la mer entourée de collines
De l'amour de Protis pour la belle Gyptis
Puis les romains par d'énormes boutisses
Bâtirent ton Vieux-port à se rompre l'échine.
A l'abri de ton havre tu devins Porte de l'Orient
Et ton commerce de soie avec la Chine
Te rendit florissante et le cœur souriant
Tu partis à l'assaut de conquêtes marines.
François premier bâtit le Château d'If
Prison royale où selon la légende
Le masque de fer fit honorable amende
Mais ne put échapper à son destin rétif.
Vauban te ceintura de ses remparts épais
Et pendant que Puget t'ornait de baroques édifices
Belsunce par sa Foi et par son sacrifice
Combattait, rue par rue, la Peste et ses méfaits.
Par la voix grave de ton peuple marin
Dans la grenaille et la fournaise
Le Chant d'Armée du Rhin
Devint la Marseillaise.
Louis Napoléon pour les yeux d'Eugénie
Fit couvrir les marécages
Et l'avenue tracée par le corps du génie
S'appela le Prado et lui offrit la plage.
Dans les années folles, avides de bonheur
L'alcazar accueillit, sur la musique de Scotto,
Les comiques troupiers, les apprentis-chanteurs
Les notables connus, les nouveaux gigolos.
Puis vint l'Occupation ; et la noire milice
Se battit dans les rues contre la Résistance
Et sous les coups de ses bourreaux complices
Fifi-Turin perdit la vie pour que vive la France.
Sous le regard de Madone de notre Bonne Mère
Les joueurs de pétanque aux vives galéjades
Surprennent le touriste quand leurs boules, par terre
Se fracassent, magiques, dans un bruit d'anisade.
Et ton Vieux-Port, Marseille, aux visages du monde
Mêle les sardines, la baudroie et les rascasses
Dans l'accent chaloupé qui répand à la ronde
La bonne humeur des pêcheurs qui remontent leurs nasses.
Les cris des bateleurs t'apostrophent sur les marchés aux fleurs ;
Les senteurs des épices lointaines
Se conjuguent dans l'air, alchimie incertaine
Mais tellement prisées par les badauds en chœur.
La farigoule, l'ail, le romarin embaument le printemps
Les parfums de pistou s'échappent dans la rue
Et s'en vont mourir au large sur les vagues du temps
Comme autant d'ex-voto de marins disparus.
Marseille, toi ma ville aux foules bigarrées
Ta gouaille traînante sur les plages d'été
N'a d'yeux que pour Zidane dont le portrait géant
Regarde vers la mer jusqu'au soleil couchant.
Tu connais ta force et tu sais tes faiblesses
Fière de ton passé tu marches à grands pas
Vers ton demain radieux et tu n'auras de cesse
De vouloir être aimée et même au-delà .
22-VARIATIONS
Ou AMOUR COMPLICE
L'amour délice
L'amour complice
Je te retiens
Tu m'appartiens
L'amour coupable
L'amour instable
Je te soutiens
Tu me détiens
L'amour s'immisce
L'amour supplice
Je te rassure
Tu m'aventures
L'amour total
L'amour fatal
Je te surprends
Tu me comprends
L'amour malice
L'amour calice
Je te retrouve
Tu me réprouves
L'amour tapisse
L'amour propice
Je te rappelle
Tu m'interpelles
L'amour d'Ulysse
L'amour qui glisse
Je pense à toi
Tu n'es qu'Ã moi
23-TU ES PARTIE
Tu es partie sans crier gare
Comme un oiseau quitte son nid
Et j'ai cru voir dans ton regard
De la tristesse et de l'ennui
Tu es partie vers d'autres cieux
Comme un soleil quitte le jour
Sans un mot sans un adieu
Sans un regret pour notre amour
Tu es partie dans tes nuages
Comme une rosée sans lendemain
Et s'il me faut tourner la page
Comment vivre à nouveau demain
C'est ton retour que j'attendais
Comme le bleu de l'horizon
Après la pluie du mois de mai
Avec son cœur et ses raisons
On s'est revus, on s'est aimés
Comme, au levant, souffle la brise
Et dans le chaud matin d'été
Le tourbillon des vagues s'épuise.
30/08/01
24-AINSI NAIT L'AMOUR
Ainsi naît l'Amour
Dans un premier regard
Dans un nouveau détour
Sur le quai d'une gare
Quand je te prends la main
Et mes baisers s'envolent
Par-dessus ton épaule
Papillons du bonheur
Messagers de nos cœurs
Je n'ai jamais su lire
Dans l'éclat de tes yeux
Mais je ne sais te dire
Pourquoi je suis heureux
Et le soir qui t'appelle
me quitte sans prière
et seul, je désespère
de notre amour rebelle
Le temps s'enfuit toujours
Sur ses vagues discrètes
Et mes pensées secrètes
Me bercent jusqu'au jour
Te retrouver enfin
pour s'aimer davantage
D'un amour sans nuage
Jusqu'au petit matin
25-EN QUETE D'AMOUR
En quête d'amour, je marchais sous la pluie
La lune luisait sur la chaussée bleutée
Et mes pas haletants guidait mon cœur en joie
De te voir sautiller parmi les flaques d'eau
Ma gabardine passait inaperçue
Mes chaussures cirées défiait le mauvais temps
Une pastille Vichy ravivait mon esprit
Je menais mon enquête, mon en quête d'amour
Je t'avais pris en filature
A la sortie de l'atelier
Et des passant n'en avait cure
Tant que fixés sur toi mes yeux étaient
A chaque carrefour, tu attendais, piétonne
Que le feu sur le rouge se mette
Pour traverser menue silhouette
Sous l'orage buster qui tonne
Moi, tapi sous la porte cochère
Je te suivais partout où tu allais
Mais j'espérais pourtant te parler
Quand enfin tu finirai ta course
Au détour d'une rue
Tu te retournais, enfin, étonnée
De te voir ainsi observée
Tu t'approchais vers moi , le regard intrigué
26-JE T'IMAGINE
Je t'imagine, princesse aux pieds nus
Sur la plage de demain
Avec du sable dans tes mains
Que tu confies à l'inconnu
Comme un destin inavoué
Dans le ciel de tes pensées
Le soleil brûle nos corps
Et le vent de nos désirs
Dévoile des secrets d'or
Qui se perdent en soupirs
Comme un destin inavoué
Dans le ciel de tes pensées
Je ne suis qu'un nuage
Dans le ciel de notre amour
Et comment rester sages
Sans faire de détours
Comme la solitude de nos cœurs
Quand ton regard s'emplit de pleurs
Tu disparais dans la chaleur
Comme un mirage du désert
Et ton corps qui n'a plus peur
Des caresses du grand air
Pareil au souffle de l'horizon
Qui te fait perdre la raison
27-AINSI VA LE MONDE
Depuis des lustres
des personnes illustres
grâce à leur génie
nous simplifient la vie
Bill Gates avec la puce
Lépine avec l'astuce
Poubelle avec l'ordure
Bobet avec la cure
Et le monde s'agite
au gré des découvertes
sacrifiant au rite
des profits et des pertes
De tous temps
d'éminents savants
créent à notre intention
de multiples inventions
Newton avec la pomme
Einstein avec l'atome
Nobel avec la poudre
Franklin avec la foudre
De tous temps des écrivains connus
Ont chacun dans leur domaine
Révéler l'inconnu
De la nature humaine
Rab'lais avec la faim
Gorki avec la Mère
Hugo avec Caïn
Zola avec la terre
De tous temps des hommes de science
Avides de connaître
Ont eu la prescience
Des découvertes à naître
Paré avec le corps
Pasteur avec la rage
Barnard avec le cœur
Cabrol avec la greffe
De tous temps le peuple et les puissants
Fréquentent des endroits
Où se mêle l'argent
Et se débat le droit
Brognard avec la bourse
Longchamp avec les courses
La Suisse avec ses comptes
Le Foot avec ses pontes
Depuis toujours la gent politique
règlent ses différends
sur la place publique
à coup d'amendements
Jospin avec
Fabius avec l'euro
Voynet avec l'ozone
Tapie avec la zone
Et le monde s'agite
au moindre soubresaut
des images et des mots
du canal satellite
De tous temps, les acteurs et actrices
Ont su nous divertir
Dans leur rôles factices
Pour notre grand plaisir
Montand avec l'aveu
Bebel avec
Gabin avec le chat
Delon avec le flic
Bourvil avec les tics
Marceau avec Saganne
Huppert avec le drame
Audran avec
Faraday avec la cage
Pascal avec la boule
De tous temps des peintres de talent
Ont par leurs créations
Décoré des monuments
Et perpétué les traditions
Vinci avec la cène
Dürer avec l'esquisse
Brüghel avec les cuisses
Dali avec l'obscène
Paré avec le corps
Guillaume avec la Suisse
Ubu avec le roi
Vatel avec les mets
Curie avec la
Grimm avec les contes
Ricard avec l'anis
Pinay avec la rente
Alphand avec la pente
Auer avec la lampe
Bizet avec Carmen
Lalo avec
Pasqua avec la Corse
Séguin avec
Chirac avec Paris
Jospin avec
Le Pen avec la Jeanne
28-TOI-DIS-MOI AU MOINS JE T'AIME
Toi qui écoutes les cris du vent
Sur le radeau de tes rancœurs
Toi qui ne sais finalement
Où va ton âme où va ton cœur
Toi qui t'abreuves à mes paroles
Sans verser aucune obole
Dis-moi au moins je t'aime
Toi qui t'enfuis dans tes silences
Et qui crois que la vie a un sens
Toi qui épies mes faits et gestes
Avec ton regard de chien perdu
Toi qui crois que tout lui est dû
Et qui ne me laisses que les restes
Dis-moi au moins je t'aime
Toi qui rêves dans ton lit
A ce prince à ce royaume
Toi qui penses et puis oublies
Comme au lendemain d'un somme
Toi qui voyages dans ton cœur
Sans souci et sans heurt
Dis-moi au moins je t'aime
Toi qui regardes les étoiles
Depuis la cave de tes espoirs
Toi qui portes toujours le voile
Pour cacher ton désespoir
Toi qui chaque jour t'égares
Dans les dédales d'une gare
Dis-moi au moins je t'aime
Toi qui souries quand tu me vois
Et qui me dis n'importe quoi
Toi qui veux lire dans mes yeux
Pour se brûler dans un grand feu
Toi qui voudrais savoir pourquoi
Je ne parle jamais de toi
Dis-moi au moins je t'aime
Moi qui m'abreuve à ton sourire
Quand tes cheveux flottent au vent
Et toi qui pars dans un fou-rire
Aux jeux de mots parfois marrants
Je te dirai un jour je t'aime
Car je ne peux faire autrement
29- Mon enfance qui n'est plus
Toi mon enfance qui est partie
Dans le brouillard des souvenirs
J'aurais voulu te retenir
Avec des mots avec des cris
Tu t'es enfuie, ma vagabonde
Sur tous les chemins à la ronde
Les yeux rivés vers l'inconnu
Tu te perdais seule dans les nues
Le temps ne comptait plus
Quand je jouais le soir, aux billes
Ou que je parlais avec les filles
Près de la place il avait plu
Tu m'appelais vers l'aventure
Je dévalais les pentes à vélo
Qui me valaient des déchirures
Dans mes sombres oripeaux
Et les blessures sur le corps
L'insouciance de nos gestes
Et des parents jamais d'accord
Fallait-il nous traiter de pestes ?
L'école des tout-petits
Laissaient s'envoler nos mille cris
Et sur les bancs de ciment froid
L'hiver reprenait enfin ses droits
Le boucher, la boulangère
M'accueillaient en souriant
La vie n'était pas très chère
Et je n'étais pas très grand
J'avais mon petit commerce
Avec les ouvriers du bâtiment
Qui aimaient bien leur bière fraîche
A l'heure du déjeuner sonnant
Ces ouvriers au teint cuivré
Par le soleil de leurs paroles
Ils bâtissaient ma grande école
Tout près de là où j'habitais
C'était une ancienne ferme
Que mon grand-père d'Italie
Avait louée à la mairie
Et qui fut détruite après son terme
Les cabanes taillées dans les ronces
Abritaient dans leurs cartons
Des gamins, des avortons
Et leur corps de pierres ponces
les minots de Saint-Marcel
Se souviennent encore
Des batailles de pierres
Voltigeant dans le ciel
Messagers des colères
Qui épargnaient nos corps
Je t'ai cherchée ma tendre enfance
Sur tous les chemins du monde
Et tu m'as gardé de toute engeance
Et des malheurs des choses immondes
Je ne t'ai jamais oubliée
Mon enfance, ma jeunesse
Et dans ma vie tu n'as de cesse
D'être toujours à mes côtés
VARIATION
30- Mon enfance qui n'est plus
Toi mon enfance qui es partie
Dans le brouillard des souvenirs
J'aurais voulu te retenir
Avec mes mots avec tes cris
Tu t'es enfuie, ma vagabonde
Sur tous les chemins à la ronde
Les yeux rivés vers l'inconnu
Tu t'es perdue seule dans les nues
Je t'ai cherchée ma tendre enfance
Sur tous les chemins du monde
Tu m'as gardé de toute engeance
Des malheurs des choses immondes
Est-tu heureuse là où tu es
Sur des cahiers pleins d'écriture
Sur des photos papier glacé
Et dans des pots de confiture
Et les images et les beautés
Sous le soleil ou sous la pluie
Et les odeurs de foin coupé
De cheminée pleine de suie
Je pense à toi de temps en temps
Et ma mémoire est toujours vive
Même si je regrette mes vingt ans
Avant d'aller sur l'autre rive
Je ne t'ai jamais oubliée
Mon enfance, ma jeunesse
Et dans ma vie tu n'as de cesse
D'être toujours à mes côtés
32- A QUOI CA SERT
Dans mes brèves déroutes
Sous des cieux incertains
J'ai tracé tant de routes
J'ai pris tant de chemins
Pour finir par me dire
A quoi çà sert de vivre ?
Dans mes rêves oubliés
Et mes songes d'un jour
J'ai marché sans souliers
Guidé par mon amour
Pour finir par penser
A quoi ça sert d'aimer ?
Dans mes années sans fard
Et mes vies solitaires
J'ai vu tant d'œuvres d'art
J'ai lu tant de Voltaire
Pour finir sans histoires
A quoi ça sert de croire ?
Dans mon cœur sans nuages
Et mes joies et mes peines
J'ai compris avec l'âge
J'ai appris sans la haine
Qu'il faut vivre et aimer
Du mois de juin à mai
33- SI TU SAVAIS COMBIEN JE T'AIME
Si tu savais combien je t'aime
Tu partirai vers nulle part
Comme le grain que l'on sème
A la poursuite du hasard
Si tu savais combien je t'aime
Tu chercherai ton infini
Comme un savant sans théorème
Dans l'espace de mes nuits
Si tu savais combien je t'aime
Tu m'attendrai jusqu'Ã demain
Comme l'amour qui se promène
Sur les détours de ton chemin
Si tu savais combien je t'aime
Tu me dirai je t'aime aussi
Comme une actrice sur la scène
Dans le rôle de Sissi
Mais tu sais bien combien je t'aime
Et ton regard d'amour rempli
Etreint mon cœur chasse mes peines
Car tu es mon âme et mon esprit
37- IL FAUT VIVRE ET AIMER
Il faut vivre et aimer
Du mois de juin à mai
Pour se donner le temps
De ne plus avoir peur
Pour se dire vraiment
Ce qu'on a sur le cœur
Il faut vivre et aimer
Sur les plages l'été
Pour créer l'illusion
D'un amour en soleil
Pour vivre la passion
Ce qu'on croit éternel
Il faut vivre et aimer
Dans les bois dans les près
Pour garder la fraîcheur
D'un sourire d'automne
Pour rester rien qu'une heure
Ce qu'on croit une aumône
Il faut vivre et aimer
Dans le froid de l'hiver
Pour enfin espérer
D'un petit sillon vert
Pour la vie qui reprend
Ce qu'on sème au printemps
Il faut vivre et aimer
Jusqu'Ã la fin des temps
Pour ne pas se tromper
Sur l'amour qui s'apprend
Pour n'oser s'avouer
Ce qu'on a regretté
41-Comme un chevalier sans armure
Comme un chevalier sans armure
J'offrirai mon corps et mon sang
Pour lutter contre la censure
Et défendre les honnêtes gens
Comme un chevalier sans armure
Je brandirai mon étendard
Pour défendre la nature
Avant qu'il ne soit trop tard
Comme un chevalier sans armure
Je laisserai derrière moi
Mes peines et mes blessures
Pour ne vivre que pour toi
Comme un chevalier sans armure
Je partirai sur les chemins
Sans lasso à l'encolure
Dans le parfum du romarin
Comme un chevalier sans armure
Je trouverai la voie
Qui mène aux âmes pures
Même si je n'ai pas la foi
Comme un chevalier sans armure
Je mourrai sous les étoiles
Quand finira l'aventure
De vivre de mes toiles
36- LA MONTAGNE
Le désert blanc déroule son manteau
Tout semble figé pareil à des poteaux
Les sommets lointains se rapprochent soudain
Sous tes pas légers aux reflets cristallins
Les nuages chassés par un ciel incertain
Dévoilent les contours des à -pics enneigés
Et le vent qui tournoie là -haut dans le lointain
Traîne silencieux leurs ombres clairsemés
Et sous tes yeux figés dans l'ombre du soleil
Les mélèzes fardés par le souffle du vent
Emprisonnent le lièvre au pelage d'argent
Qui sautille joyeux depuis son long réveil
Sous ses pattes légères, la blancheur qui volète
Marquée par ses empreintes la neige immaculée
Le poursuit de sa peur qui lui tourne la tête
Eperdu dans sa course vers son secret terrier
Le chamois à l'écoute, les oreilles dressés
S'arrête un instant pour renifler le vent
Et ses yeux ornés de crainte et de curiosité
Le guident dans sa fuite au moindre craquement
Un jeune chamois à la robe invisible
Caresse les rochers de ses sabots agiles
L'inquiétude dressée sur ses oreilles fines
Il poursuit sa route sur les pentes mutines
Le vent qui étouffe et le froid qui s'invite
M'enveloppe de glace et engourdit mon corps
Mais mon esprit serein à lutter m'incite
Et j'avance toujours encore et encore
Au-dessus d'un col, dans le silence apaisant
J'entends le léger sifflement des ramiges
D'un circaète planant dans le cercle des cieux
Ombre furtive sur l'ocre des rochers passant
41- MUSULMANE
Dans le métro tu t'es assise tranquille
Drapée dans le silence de ton habit de sable
Laissant juste ton jeune visage affable
Perdu dans ses pensées subtiles
Puis vint s'asseoir en face de toi
Un homme énervé plein de colère
Qui t'a montré du doigt sans aucune manière
Aux gens indifférents pleins de bonne foi
La haine de son regard te transperça le cœur
Quand il cria "çà , voilà çà donne çà !"
Je lui ai répondu que c'était ton droit
Qu'on est en République
Se réclamant lui même de l'islam
Car fils de Hadj avec ses quatre enfants
Les larmes de ta foi coulèrent sur tes joues
Comme un torrent de honte
Comme un fleuve de boue
Et j'eus honte pour lui moi qui ne suis pas croyant
Quand il dit tout haut "j'ai réussi à la faire pleurer" !
Et l'imbécile sectaire descendit à une station
Derrière lui, je lui couvrais alors la tête d'un V moqueur
Car fier de sa victoire, il fut la risée des gens
A se croire si fort on en reste sans cœur
42- L'AMOUR AVEC TON COEUR
J'aimerai faire l'amour avec ton cœur
Le mettre à nu le caresser
Pour qu'il me parle sans pudeur
Pour qu'il me livre ses secrets
J'aimerai faire l'amour avec ton cœur
Le supplier l'interroger
Pour qu'il plaide en ma faveur
Pour qu'il arrête de lutter
J'aimerai faire l'amour avec ton cœur
Le surprendre dans ses pensées
Pour qu'il m'avoue toutes ses peurs
Pour qu'il demeure apaisé
J'aimerai faire l'amour avec ton cœur
L'aimer au-delà de l'été
Pour qu'il soit enfin sans heurts
Pour le croire éternité
43 -JE PENSE A TOI 10/01/07
Quand le soleil se couche
Au loin dans l'infini
Quand les vagues se touchent
Sans un cri sans un bruit
Je pense à toi
Quand mes yeux t'imaginent
Sur ta route le soir
Quand tu me fais un signe
Plein d'amour et d'espoir
Je pense à toi
Quand tu es loin de moi
Mon âme vagabonde
Quand mon cœur en émoi
Bat le tempo du monde
Je pense à toi
Quand le ciel étoilé
Me guide dans le noir
Quand les bras de Morphée
Me bercent dans le soir
Je pense à toi
Quand les anges célestes
Me portent vers les cieux
Quand je sais que tu restes
Mon bien le plus précieux
Je pense à toi
Quand tes lagons de jade
Se noient dans ma passion
Quand ton sourire bade
A donner des frissons
Je pense à toi
44- VIVRE
Vivre comme le soleil et l'eau
Vivre comme l'éveil de l'oiseau
Vivre à tes côtés
Vivre à te regarder
Vivre comme un matin d'été
Vivre comme un champ de blé
Vivre dans tes pensées
Vivre à t'imaginer
Vivre comme un chant d'amour
Vivre comme on dit bonjour
Vivre à tes côtés
Vivre à te regarder
Vivre comme un rêve éveillé
Vivre comme un songe oublié
Vivre dans tes pensées
Vivre à t'imaginer
Vivre comme unique raison
Vivre comme folle passion
Vivre à tes côtés
Vivre à te regarder
Vivre comme l'instant fugace
Vivre comme la vie qui passe
Vivre dans tes pensées
Vivre à t'imaginer
Vivre comme un bonheur sans fin
Vivre comme une bouchée de pain
Vivre à tes côtés
Vivre à te regarder
Vivre comme une espérance
Vivre comme une insouciance
Vivre dans tes pensées
Vivre à t'imaginer
Vivre, vivre, vivre …… libres…..
Henri